mercredi 25 janvier 2012

L'Homme au sein d'un milieu sportif



Le sport est une activité utile pour l’être humain. Premièrement pour travailler son corps, le développer, puis pour se divertir. D’autres aiment tellement cela qu’ils en ont fait leur métier.


Nous allons nous intéresser au cadre dans lequel évolue le sportif, précisément aux relations entre sportifs,  notamment en ce qui concerne les discriminations et à l’effet que le sport a sur celles-ci.
Pour démontrer l’effet du sport sur les discriminations nous allons utiliser des disciplines bien précises. Le rugby et le football ont été pris comme exemple.
Nous nous demanderons si le sport peut atténuer les discriminations en étudiant, dans un premier temps, un effet flagrant d’un sport sur les discriminations, (en présentant le cas de l’apartheid et précisément le rôle du rugby dans cet événement). Dans un second temps nous allons étudier différents types de discriminations (le racisme, l’homophobie).

I/ Le sport a-t-il permis de diminuer les discriminations en Afrique du Sud ?

a) Le rugby dans la politique de Mandela

Le rugby dans la politique de Mandela a joué un rôle clé.  L’Afrique du Sud sort de l'Apartheid.
Mais toutes les choses ont une fin. Même l’Apartheid. Celle-ci est abolie officiellement en 1991. Des tensions subsistent même après ça. Une tentative de changement arrive : elle s’appelle Nelson Mandela, qui se présente aux élections présidentielles multiraciales de 1994. Il les remporte avec 62,6 % des intentions de votes (source : Perspective monde du 9 mai 1994). Mandela a pour objectif de mener une politique de réconciliation entre Noirs et Blancs et de lutter contre les inégalités économiques. Dans cette première sous-partie nous nous intéresserons au rôle du rugby. Pour apaiser les tensions, il va faire revivre l’équipe des springboks, longtemps mise à  l’index par l’apartheid. 


Mandela choisit donc le rugby qui durant l'Apartheid était  un symbole de séparation(voir équipe des springboks plus haut) pour lier les Noirs et les Blancs. 
Ce sport est connu pour ses valeurs collectives. Pour le fait de lier les personnes entre elles.  Sont but est de pousser les Noirs et les Blancs à  s’unir pour supporter leur équipe nationale. Pour cela il va amener un événement mondial dans son pays qui mettra en avant cette équipe : la coupe du monde de rugby de 1995.
             

b) Les conséquences de la coupe du monde de rugby sur les discriminations

La coupe du monde de rugby  organisée en Afrique du Sud n’est pas un hasard. Elle a servit d’arme à Mandela pour tenter de ressouder la population et d’achever cette vieille guerre intestine.
Les springboks ne sont pas annoncés favoris dès le match d’ouverture face à l’Australie le 25 mai 1995. Pourtant ils le remportent par 27 à 18 sous la houlette de leur capitaine François Pienaar. La première rencontre est un succès.
La suite de la compétition est un franc succès. Les springboks passent les quarts de finale contre les Samoa 42-14. Puis la demi-finale face à la France 19-15 et enfin la finale le 24 Juin 1995 contre les All Blacks de Jonah Lomu sur le score de 15-12 à Ellis park. Après le coup de sifflet final, Mandela descend sur le terrain et vient donner la coupe à François Pienaar. 


Le stade remplit de noirs et de blancs l’acclame et hurle « Nelson, Nelson ». Après cet événement l’Afrique du Sud sera nommé le pays « Arc-en-ciel » car on y trouve des gens de « toutes les couleurs unis » (ceci reste un symbole et pas une vérité générale). Les conséquences  de cet événement sont mitigées. Il aura permit à l’Afrique du Sud de se faire connaître au niveau international.  Au niveau social on ne peut pas dire qu’il n’y  a  pas eu  d’effet. Les relations se sont « apaisées ».  Les blancs s’entendent mieux avec les noirs, encore, ceci est éphémère car des  tensions subsistent : les noirs restent entre noirs et les blancs entre blancs et la cohabitation entre les différentes ethnies ne s’est pas nettement améliorée (ex : 79% des postes à responsabilités sont occupés par les blancs. Source : Lejdd.fr en 2010).  On peut donc conclure que le rugby et la coupe du monde n’ont eu un effet que durant la compétition. Nous allons voir maintenant si le sport est  une solution pour résoudre certaines discriminations qui sont courantes dans notre société.

II/ Le sport et les discriminations: Le sport est-il une solution...

Au racisme ?



Après études, nous nous sommes rendu compte que le racisme est présent dans tous les sports mais particulièrement dans le milieu du football, dans de nombreux pays. En effet, que se soit sur le terrain ou dans les tribunes beaucoup font acte de racisme. Dans un premier temps nous allons présenter quelques exemples, témoignages et polémiques. Dans un deuxième temps, nous verrons les moyens mis en œuvre contre le racisme.


Que ce soit en France, en Italie, aux Pays-Bas… Le racisme continue de sévir dans le football européen. Par exemple aux Pays-Bas dans un stade, lors d’une rencontre à Eindhoven, les autorités néerlandaises ont dû arrêter le match à la suite d’insultes antisémites lancées contre l’arbitre. Mais en Italie, on retrouve régulièrement des stades infiltrés par des groupes fascistes. La France ne fait pas bande à part. Le 13 Novembre, à l’issue du match Bastia-St Etienne, deux joueurs noirs du club corse ont été agressés par une trentaine de supporters.
Victimes d’injures racistes, ces deux joueurs (Pascal Chimbonda, et Franck Matingou) ont été très choqués. Voici quelques exemples de symboles racistes rencontrés dans des stades de football :
-« La croix celtique » d’origine Celte, prisée notamment par les défenseurs de la race blanche.
-« La croix gammée » inventée par les civilisations indo-européennes mais utilisée depuis les années 1890 par le parti nazi.
De nombreux témoignages sont retrouvés, notamment en avril 2004 en France, suite au match PSG-OM. José Anigo, entraineur de l’olympique de Marseille, déclare dans le journal L’équipe : « C’est une nouvelle défaite contre Paris…
En tout cas, quand je vois les saluts nazis des supporters parisiens dans les tribunes, je suis vraiment content de rentrer chez moi à Marseille. » Mais en Angleterre, à la même date, le commentateur anglais, 
de football Ron Atkinson a qualifié l’international français d’origine ghanéenne Marcel Desailly, de « Putain de fainéant de nègre ».

Plus récemment, une forte polémique a eu lieu autour de l’affaire «  des quotas ». Si l’information publiée par le site Médiapart est fiable, elle aurait pu aller à l’ encontre de la FFF.
Ils ont donc publié «  Foot français : les dirigeants veulent moins de noirs et d’arabes ».
En effet plusieurs dirigeants de la direction technique nationale de la FFF ont approuvé fin 2010 le principe des quotas discriminatoires dans les centres de formation et les écoles de football français. Ces quotas auraient visé à limiter le nombre de joueurs de type africain et nord-africain en France.


Afin de lutter contre le racisme il existe une association, la LICRA (la Lutte InternationaleContreleRacisme et l’Antisémitisme).


En France par exemple, il existe des lois afin de lutter contre ce fléau qu’est le racisme. Notamment la loi « Alliot-Marie » dont voici quelques extraits :
-« toute personne qui porte dans une enceinte sportive des insignes, signes ou symboles racistes ou xénophobes sera condamnée à 15 000 € d’amende ainsi qu’à 1 an de prison. »
-toute personne qui provoque les spectateurs à la haine ou à la violence envers un arbitre, un juge sportif ou encore un joueur sera condamnée à 15 000 € d’amende ainsi qu’à 1 an de prison. La coopération Européenne à la répression de la violence dans
le sport s’est vue renforcée après la tragédie qui a secoué le stade du Heysel en 1985.
Afin de développer une meilleure prévention de la violence lors d’évènements sportifs, la commission européenne s’est concentrée sur deux objectifs clés :
-établir des normes communes sur la sécurité et l’ordre publique, via des échanges de bonnes pratiques et d’expériences entre les états membres.
-renforcer la coopération opérationnelle en matière d’échange d’informations sur les supporters dangereux ou susceptibles de violences dans le monde footballistique, et ce conformément aux règles de protection des données.
L’une des principales sources de violence et de comportement 
antisocial est la discrimination fondée sur la nationalité, la religion ou la minorité ethnique.
La commission a rejeté et  condamné toute manifestation de racisme, de xénophobie et d’antisémitisme.
D’après une proposition de la commission, en Avril 2007, les
états membres de l’UE, durant le JAI (conseil Justice et Affaires Intérieures) ont conclu un accord politique au sujet de la lutte contre le racisme et la xénophobie. L’objectif est de veiller à ce que le racisme et la xénophobie soient passifs dans tous les états membres de sanctions pénales proportionnées
et dissuasives. La décision cadre criminalise les actes intentionnels comme l’incitation à la violence ou à la haine envers un groupe de personnes, fondées sur la nationalité, la couleur, la religion la croyance et l’origine ethnique.
Un Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes (EUMC) a été créé pour aborder efficacement le
problème de la discrimination raciale. Puis le 1er Mars 2007, il a cédé sa place à l’Agence des droits fondamentaux de l’UE.
Le premier réseau de football européen  antiraciste « Football  contre le racisme en Europe » a été créé a Vienne en Février
1999. Plus de 40 organisations différentes comprenant des projets sportifs antiracistes des clubs de supporters, des
syndicats de joueurs professionnels, des fédérations de football, (13 pays ) ont affirmés leurs engagements dans la lutte contre toute formes de discriminations dans le football.


La couverture médiatique des sports de masse tel que le football ou le basket-ball a permis la propagation des slogansdes signes et des chants racistes. La plupart des initiatives se sont focalisées sur le football. Le Parlement européen en 2006 a reconnu que de nombreux incidents racistes et violents se produisaient encore et toujours dans et autour des stades de football.