mercredi 25 janvier 2012

L'homophobie


L’homosexualité dans le sport est un sujet délicat, souvent victime de moqueries plus ou moins violente. Nous allons dans le détail nous intéresser au rugby, sport qui par son mode de jeu a tendance à faciliter cette discrimination.
Peut-on vivre ouvertement son homosexualité quand on est sportif amateur ou professionnel ? En soit la réponse devrait être positive. Pourtant très peu de sportifs de haut niveau affichent leur homosexualité. Et ce n’est pas plus simple dans le milieu amateur. La force des préjugés, l’homophobie ouverte qui domine encore dans certains sports, comme dans la société et bien d’autres acteurs font que les sportifs homosexuels choisissent de se taire. 

Tout d’abord, voici quelques informations liées au football : Le 3 Septembre 2010 la secrétaire d’état au sport Rama Yade a appelé les dirigeants du sport français à n’avoir « aucune tolérance envers ce genre de  discrimination » évoquant le cas du footballeur homosexuel de DRH dont le club n’a pas voulu renouveler la licence.
« si l’homophobie est avérée dans cet affaire elle doit être sanctionnée » a ajouté Rama Yade. En effet fin aout Yohan Lemaire joueur dans un club de Chooz s’était vu refuser sa licence par les dirigeants du club qui voulaient selon eux protéger «  club et joueur » après des incidents ayant eu lieu entre ce joueur et des partenaires homophobes.




Maintenant nous allons nous intéresser au rugby. Sport de contact, sport « d’hommes », viril. Le rugby peut s'avérer délicat socialement pour un homosexuel.   


 Étude de cas : La mêlée alpine.




La tendance « gayfriendly » du rugby français se confirme. L’image du stade français, ses innovations vestimentaires (du rose, des fleurs) et son incontournable calendrier des Dieux du stade, en est la figure de proue. Mais des équipes de joueurs homosexuels se sont aussi formées comme la mêlée alpine à Grenoble. Un club  comme un autre avec une orientation sexuel le assumée : 14 des 15 joueurs que compte l’équipe sont homosexuels.
C’est Christophe Solignac en 2004 qui a créé le club. Il s’est inspiré de l’équipe les Gaillards qui en 2004 était la seule équipe gay en France (on en compte aujourd’hui six).
Le club n’organise pas d’actions spécifiques de défense des droits des homosexuels. Leurs seules revendications : prouver que les gays aussi peuvent jouer au rugby.
En se fiant au clichés présents sur l’homophobie des joueurs de rugby, on imagine les difficultés d’intégration de le mêlé alpine. Pourtant Christophe Solignac affirme que « notre expérience a toujours été positive ».
Les joueurs de l’équipe qui pratiquaient auparavant dans des clubs « traditionnels » expliquent qu’ils n’étaient pas victimes de moqueries particulières. A Grenoble où ils affrontent généralement des équipes « hétérosexuelles » il n'y a jamais eu d’incidents.
Au programme d’un samedi normal : Apéro, match et troisième mi-temps dans un bar du centre ville, rien de très original. Et c’est surement la plus grande victoire de la mêlée alpine.

Le psychologue du sport Anthony Mette a annoncé dans un rapport « 50.6% de sportifs homme ont des attitudes négatives ou ambigües envers les gays », de quoi relancer la polémique déjà présente en Aquitaine. Ce rapport, s’appuyant sur les réponses de 922 sportifs, est le premier à être rendu public en France. De cela en ressort que les sportifs pratiquant un sport dit « masculin » (boxe, basket, judo, karaté, foot, rugby…) sont ceux ayant un jugement plus négatif envers les homosexuels. Vincent Etcheto, entraîneur des arrières de l’Union Bordeaux-Bègles pense que le langage présent dans les milieux sportifs peut choquer, par exemple : « on ne va pas perdre "on n’est pas des pédés » mais qu’il faut entendre par là une « façon de parler ». Il note aussi que la nouvelle génération se montre plus tolérante. Des formations pour les entraîneurs vont être créées «  afin de leur apprendre à réguler le comportement sexuel des jeunes joueurs », selon Anthony Mette. Le psychologue affirme également que les caractéristiques « masculines » (agressivité, force…) exigées dans certains sports favorisent l’homophobie.

En 2009, Gareth Thomas est le premier rugbyman international de l’ère professionnelle à assumer publiquement son homosexualité. Cela prouve la « peur » des sportifs de haut niveau à avouer publiquement leur homosexualité car une déclaration pareille pourrait affecter leur carrière.

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